3ème partie

L'ADAPTATION DU CERVEAU FACE AU MANQUE D'UN SENS

A - ATROPHIE DE L'AIRE VISUELLE PRIMAIRE 

Comme dit précédemment le cerveau comporte quatre lobes principaux. Le seul qui va nous intéresser à présent est le lobe occipital situé à l’arrière du cerveau, il abrite l’air visuel primaire ainsi que le cortex visuel
Dans un premier temps nous allons observer qu'il n'y a pas de changement au niveau des sens chez un individu nouvellement atteint de cécité. Les premiers changements vont être des changements d’ordre physique ; l’aire visuelle va littéralement s'atrophier et commencer à se développer, cette aire va lentement regagner la place qu’elle occupait autrefois. Cela s’appelle la plasticité neuronale mais il est nécessaire de savoir comment est structuré un neurone avant de parler de plasticité neuronale.
 

B - LA PLASTICITÉ NEURONALE/CÉRÉBRALE.

En premier lieu un neurone est une cellule nerveuse, c’est une cellule qui peut être « excitée », les neurones forment la base de ce que l’on appelle à ce jour le système nerveux.  La plus grande concentration de neurones dans le corps se situe dans le cerveau, la capacité des neurones à répondre aux stimulations fait d’eux des transmetteurs de toutes les informations qui circulent entre nos muscles et notre cerveau, ils sont le passage indispensable entre une sensation, une vision ou une action et le traitement de celle-ci dans le cerveau.
Le neurone est composé en premier temps d’un corps cellulaire, il représente la majeur partie de la cellule,
il comporte le noyau avec l’information génétique. Autour de ce « corps » se situent des axones, ils sont une sorte de prolongement de la cellule, qui amène à une zone où se situent des dizaines de dendrites. Les dendrites, sont des filaments très fins qui parcourent la zone entourant le corps cellulaire, elles se terminent sur les synapses, qui sont les sortes de raccords entre les neurones ; c’est à cet endroit que se transmet l’information via des signaux électriques.




Les neurones n’ont pas la capacité de se diviser, et le cerveau ne créera plus jamais de neurones au cours de sa vie. Nous naissons donc avec un nombre bien défini de neurones.





C - REDÉVELOPPEMENT DU LOBE OCCIPITAL


La question qui se pose est donc de savoir qu'est ce qu'est la plasticité neuronale si elle n’est pas la formation de nouveau neurone ? Et bien très simplement c’est le fait que les neurones « grandissent ». De nouvelles dendrites se forment, permettant la création de nouvelle connexion entre les neurones. Ce procédé nous permet une nouvelle gymnastique cérébrale, c’est le concept de l’apprentissage. Par exemple, un enfant qui apprendra à compter va créer certaines liaisons dans son cerveau après une longue pratique lui permettant de le reproduire sans difficulté. Dans le cas présent observons un exemple de plasticité neuronale dans le cadre d'une cécité temporaire, due au port d'un bandeau, face à des stimuli tactiles.

On observe sur ces IRM que l’individu répond aux stimuli tactiles dans son cortex visuel au bout de 5 jours, avec le port du bandeau. Cela nous montre bien que des connexions se forment dans l’aire visuelle lorsque celle-ci n’est pas utilisée, son sens du toucher va s’étendre à l’aire visuelle.